Les actions en faveur des populations de poissons grands migrateurs

La diversité des habitats offerts par la Loire et ses affluents (estuaires, zones humides, annexes hydrauliques, cours d’eau…) est une aubaine pour les poissons migrateurs. La stratégie 2035 pour la Loire reconnait que l’artificialisation des milieux perturbe les habitats et les espèces qui y sont inféodées.

Un milieu fragile à restaurer

La stratégie 2035 pour la Loire recommande de restaurer les populations de poissons grands migrateurs amphihalins, leurs habitats et leurs migrations, car celles-ci restent menacées. La continuité longitudinale, nécessaire aux migrations, est loin d’être assurée sur tous les axes à migrateurs. Les continuités latérales, nécessaires à la reproduction, sont insuffisantes.

Les actions du Plan Loire en faveur des poissons migrateurs

Les espèces visées, dans le Plan Loire V, sont le grand saumon de Loire, l’alose feinte, la grande alose, la lamproie et l’anguille.

Les objectifs prioritaires du Plan Loire V sont :

  • rétablir et protéger les populations de poissons migrateurs par la préservation, voire la restauration de leurs habitats ; 
  • favoriser leur migration en rendant transparents les obstacles à cette migration.

Les programmes d’actions relatifs aux poissons migrateurs soutenus dans le cadre du Plan Loire s’appuient sur les recommandations du Plan de gestion des poissons migrateurs (PLAGEPOMI) en vigueur. Ils s’inscrivent également dans les orientations fixées dans le Sdage du bassin Loire-Bretagne 2022-2027, principalement celles du chapitre 9 « Préserver la biodiversité aquatique ». 

Le Plan Loire V constitue de ce fait un outil privilégié pour la mise en œuvre d’opérations coordonnées à l’échelle du bassin de la Loire.

Retrouver un fonctionnement plus naturel des milieux aquatiques

Pour cela, il est proposé :

  • de poursuivre le traitement des 16 ouvrages identifiés comme points noirs par le Plagepomi ;

Le traitement de ces obstacles est susceptible d’entraîner les gains les plus importants en termes de productivité pour les populations de poissons amphihalins. Ils sont situés à l’exutoire de sous-bassins versants ou de réseaux de marais où se trouvent des zones de reproduction ou de croissance des poissons migrateurs (extrait du Plagepomi 2022-2027). Certains de ces ouvrages ont fait ou feront l’objet de travaux de restauration de la continuité écologique dans le cadre des Plans Loire successifs. (se reporter au tableau ci-dessous)

  • de restaurer de restaurer les secteurs d'habitats majeurs selon le Plagepomi 2022-2027 ;

La qualité des habitats et leur accessibilité sont des facteurs explicatifs essentiels de l’abondance des populations de poissons migrateurs amphihalins. Les facteurs de dégradation de la qualité des habitats sont multiples : colmatage, modification du substrat, modification du régime hydraulique, pollutions chimiques, altération de la morphologie… (extrait du Plagepomi 2022-2027).

Dans le contexte actuel de changement climatique, les études et travaux sur les habitats sont indispensables. Il est nécessaire d’intégrer dans les programmes d’actions territoriaux les impacts du changement climatique sur les milieux aquatiques dont les poissons migrateurs dépendent.

Développer, valoriser et partager la connaissance sur le bassin

En complément, de nombreux projets ont émergé, depuis le plan Loire III, en matière de recherche, d'acquisition de données, de mise en place de réseaux d'observation et de suivi. L’acquisition de connaissances représente un enjeu fort pour la préservation de ces espèces migratrices. Elle est, en effet, indispensable :

  • à l’évaluation de l’état de ces populations et des pressions qu’elles subissent,
  • à l’élaboration des règles de gestion,
  • au suivi et à l’évaluation des actions mises en œuvre en faveur de ces espèces.

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